Saint-Hubert et le cerf.
Groupe en pierre figurant Saint-Hubert et le cerf.
Saint-Hubert, le saint patron des chasseurs, est représenté en habit de chasse traditionnel de l'époque 16ème, se tenant contre le jeune cerf qu'il semble prendre sous sa protection.
Harborant une posture déhanchée, tenant sa lance dans la main droite ( lance manquante en cours de préparation ) et posant sa main gauche contre le coup du jeune cerf.
Il porte ses accessoires de chasse tels que corne, sacoche et chaînette, dague et porte son arbalète à l'épaule.
France. Vers 1790.
En illustration un tableau représentant Saint-Hubert. Vers 1870.Usures et manques. Restaurations anciennes. Hauteur hors tout : 184 cm.
Du nom d'Hubert de Liège (également connu sous le nom de Seigneur Hubert), il est issu de la haute aristrocratie (fils du Duc d'Aquitaine). Hubert est né en Aquitaine entre 656 et 658. Il perdit sa mère à l'âge de deux ans. Il vécut assez librement et de façon mondaine. À douze ans, il accompagna pour la première fois son père à la chasse. Il partageait tout son temps entre les études et la chasse.
Plus tard, Hubert étant si passionné de chasse qu'il en oubliait ses devoirs de seigneurs. Il se souciait fort peu de la religion, des coutumes chrétiennes et n'adorait aucun Dieu. Il les ignorait simplement. Parcourant toujours la forêt, il était éloigné des querelles ordinaires. C'est peut-être pour cette raison que dans la population il avait une grande réputa- tion de sagesse. Il était connu pour son intelligence et sa bonté.
Hubert connaissait un grand succès auprès des demoiselles. Il épousa Flori- banne, la fille du Roi Dagobert en 682.
Son épouse mourut en mettant au monde leur fils Floribert. Suite à cette grande tristesse, il abandonna palais et riches- ses. Hubert décida de se consacrer à l'église et rejoignit l'Évêque du diocèse de Maastricht. Ce dernier se fait assassiner à Liège en l'an 705. Hubert fut désigné par le Pape de l'époque à succéder à Saint Lambert de Maastricht et devint donc le nouvel Évêque. Il établit sur les lieux de l'assassinat de son prédécesseur une institution religieuse et y transféra ses reliques. En l'an 708, il déménagea éga- lement son siège épiscopal de Maastricht à Liège. Son évêché comprenait le ter- ritoire actuel des provinces de Liège, certaines parties des provinces d'Anvers, du Brabant, de Namur et du Luxembourg ainsi que du Limbourg belge et néer- landais.
Il vécu la fin de sa vie malade en souffrant d'une terrible douleur que rien ne pouvait le soulager (la gangrène). Il décéda le vendredi 30 mai 727.
Hubert avait une aptitude (des miracles pour certains) à guérir les malades de la rage. Son fils Floribert, qui lui avait succédé comme Évêque de Liège, fera le nécessaire à ce que l'Église reconnaisse les bienfaits d'Hubert et il fut canonisé le 3 novembre 743.
Un siècle après sa mort, en l'an 825, une partie des reliques de Saint Hubert furent données au monastère d'Andage dans l'Ardenne belge. L'abbaye et le village prirent le nom de Saint-Hubert. C'est dans cette région que se développa par la suite la légende de Saint Hubert (voir ci-après).
L'église et le monastère furent pillés et incendiés en 1568. Depuis cette époque on ne sait pas ce que les restes de Saint Hubert sont devenus.
Saint Hubert deviendra le patron des chasseurs (mais aussi des forestier) de presque tous les pays, indépendamment des affinités et appartenances religieuses. D'ailleurs, bien souvent le qualificatif de "Saint", "Sankt", "Sanctus" ou "St" n'est même pas utilisé. On parle uniquement d'Hubert, Hubertus, Губерт, Huberto, ,Hubertusz, Uberto, Huberts,הוברטוס Houbert, etc...
La légende de Saint Hubert par René Kaenzig
La légende de Saint Hubert est née au XVeme siècle, plusieurs centaines d'an- nées après sa mort (légende: récit popu- laire où se mêlent le réel et l'imagination).
Le Seigneur Hubert (~656/658 - 727), comme mentionné ci-dessus, était un seigneur célèbre dans toute la Gaule pour son intelligence, sa richesse et sa bonté. Il jouissait d'une renommée des plus flatteuses et d'une grande sagesse. On lui connaissait une grande passion pour la chasse. Hubert était à la chasse pratique- ment tous les jours, parcourait la forêt et ne rentrait à son château qu'à la nuit tombée.
Un jour de printemps, plus exactement le jour du Vendredi Saint (676) [dans certains écrits, on parle de Noël de l'an 699], Hubert partit à cheval à la chasse dès les premières heures de l'aurore dans les forêts d'Andage (bois de Champlon, dans l'Ardenne de la Belgique actuelle). Du givre était répandu sur les arbres; du brouillard flottait aux creux des vallons; quelques flocons de neige tombaient. Et comme il commençait à chasser, un cerf dix-cors, entièrement blanc, d'une taille extraordinaire, bondit et s'élança devant lui, l'entraînant dans les profondeurs de la forêt.